En équilibre sur le mur,
Je ne me lamente pas.
De chaque côté je vois l'azur,
Loin, au-delà des combats.
Je touche la pierre chaude qui s'effrite,
Et trace du doigt le signe de paix.
A travers les cris lourds et déchirants,
Les rafales, et les bombes aveuglantes,
Personne n'entend le bruit sourd du petit bec pointu.
Qui cogne.
A l'intérieur de l’œuf.
Dans le nid.
Sur le mur.
Qui cogne.
Qui cogne.
Qui cogne.
Il faut se battre, c'est vrai, pour naître.
Et puis aussi, parfois, pour garder la vie.
Si tu réussis, petit faucon, à sortir enfin,
Vole, vole, vole au loin.